Lier théorie et pratique, une aubaine pour les étudiants
En 2022, plus de 200 000 candidats ont confirmé leur volonté de se former en passant par les voies de l’apprentissage. Pour cause, le nombre de formations en alternance augmente de façon exponentielle. Les études supérieures liant la théorie à l’école et la pratique en entreprise représentent 7 522 formations sur 21 000 cursus disponibles.
Aujourd’hui, avec un objectif bien précis en tête d’allier théorie et pratique pour acquérir des savoir-faire indispensables. L’alternance séduit un public très large et très diversifié.
De plus en plus de filières sont proposées en alternance
Selon etudiant.lefigaro.fr, sur 936 000 candidats, 215 000 ont affirmé un vœu en apprentissage. Cela représente une hausse de 6 % par rapport à l’an passé et de 4 % par rapport à 2019[1].Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche annonce que si toutes les formations en alternance ne sont pas encore disponibles sur Parcoursup, elles seront encore plus présentes en 2023 en les intégrant aux cursus éligibles.
Le cursus en alternance connaît un essor bien particulier depuis plusieurs années et son image a bien changé dans le milieu professionnel. Pourquoi cela ? Parce que les formations en alternance proposent de nombreux avantages.
Des avantages financiers non négligeables
L’apprentissage en entreprise a longtemps été victime d’une idée reçue non valorisante : celle de penser que ce cursus est fait pour les jeunes en difficultés scolaires. Désormais, cette formation se démocratise grâce aux avantages non négligeables qu’elle apporte aux étudiants et aux entreprises accueillantes. Cette formule est alors devenue synonyme d’expérience professionnelle, de création de réseau et de salaire. D’ailleurs, les frais de scolarité sont pris en charge par l’entreprise et les OPCO (OPérateur de COmpétence). Les étudiants y voient alors un moyen de progresser dans leurs études sans que cela soit onéreux pour leur famille ou pour eux.
Depuis fin juillet 2022, en raison de l’inflation nationale, la valeur du Smic a augmenté. Les contrats en alternance sont positivement impactés, mais il ne faut tout de même pas oublier que plusieurs contrats d’alternance existent et ne valent pas tous la même chose. Selon l’âge et le niveau d’étude, les montants de rémunération diffèrent :
- Pour un contrat en apprentissage : l’étudiant doit avoir entre 16 et 29 ans et doit effectuer au moins 400 heures de cours. Pour ce contrat, la rémunération varie entre 27% et 100% du SMIC.
- Pour un contrat de professionnalisation : l’étudiant doit avoir entre 16 et 26 ans ou être demandeur d’emploi, peu importe l’âge. Le nombre d’heures minimum est de 150 heures par an pour une rémunération entre 55 % et 100 % du Smic.
Si les jeunes se dirigent vers des études en alternance, notamment pour percevoir un salaire, ils n’en restent pas moins que la plupart d’entre eux cherchent l’expérience professionnelle avant tout.
De l’expérience concrète de plus en plus recherchée en entreprise
L’alternance reflète un moyen de monter en compétence rapidement et efficacement de deux façons : tout d’abord grâce aux intervenants en école qui viennent eux même du monde professionnel et aussi, grâce à l’immersion de l’étudiant dans une entreprise. Bien que le temps soit réparti, l’alternant passera plus de temps en entreprise qu’à l’école. Ce rythme favorise la mise en pratique des compétences théoriques en entreprise.
L’étudiant alternance est projeté dans le monde professionnel afin d’interagir avec des personnes aux expériences variées. Les cours en alternance sont donc l’occasion idéale de poursuivre ses études et de développer ses compétences rapidement. Beaucoup d’étudiants choisissent cette formule : ils se sentent mieux accompagnés, mieux dirigés et mieux encadrés par leur formateur-professionnel et leur tuteur en entreprise.
Non seulement, ces années d’études professionnalisantesouvrent des droits à la cotisation à la retraite, mais en plus, les entreprises privilégient de plus en plus les recrutements d’un étudiant ayant choisi les voies de l’alternance plutôt qu’un étudiant ayant étudié en formation initiale puisque les recruteurs recherchent l’expérience avec un grand « E ». Si l’on en croit les chiffres de la promotion 2020, 6 mois après l’obtention de leur diplôme, 81,7 % des apprentis trouvent un emploi contre 79,1 % pour l’ensemble de tous les diplômés confondus.
Le baccalauréat technologique, une voie très intéressante
Le baccalauréat technologique est une voie très intéressante pour ensuite se lancer dans les études en alternance. Si l’on en croit Parcoursup, plusieurs B.U.T. ont un taux de remplissage laissant une place importante aux candidats issus de ce type de baccalauréat. Par exemple, à l’I.U.T. de Béthune (62), le taux d’accès au B.U.T. qualité, logistique industrielle et organisation, s’élève à 58 % pour les bacheliers venant de lycées technologiques contre 42 % pour les filières générales. Ou encore, l’I.U.T. de Metz qui dispense du B.U.T. génie mécanique et productique, montre des curseurs d’acceptation à 60 % pour les baccalauréats technologiques contre 40 % pour les autres.
Si les études en alternance offrent autant d’avantages, que l’insertion dans le monde du travail est facilitée et que de plus en plus d’étudiants optent pour ce type d’apprentissage, l’alternance se développera encore plus et deviendra peut-être le cursus le plus attractif.
[1]https://etudiant.lefigaro.fr/article/parcoursup-2022-l-apprentissage-attire-toujours-plus-de-bacheliers_94d4e796-3ffd-11ed-b465-0d4323a3b863/
