Mettre en pause ses études, une bonne ou mauvaise idée ?

Il est fréquent que des étudiants ne parviennent pas à franchir le cap de leur première année d’études, et cela peut s’expliquer par diverses raisons. Tout d’abord, la transition de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur peut être abrupte, avec un niveau d’exigence académique plus élevé et une plus grande autonomie requise. Certains étudiants peuvent se sentir submergés par la charge de travail et le stress lié aux examens.

Il peut également arriver que certains d’entre eux s’orientent tout simplement « mal » dans des filières « pas faites pour eux » ; le choix de la filière ou du domaine d’études peut parfois ne pas correspondre aux aspirations et aux intérêts de l’étudiant, le conduisant à abandonner en quête d’une meilleure adéquation.

Une mauvaise orientation ?

Cette mauvaise orientation peut être due à un manque d’information, à des pressions sociales ou familiales, ou encore à des décisions prises trop précipitamment. Parfois, les coûts élevés de l’enseignement supérieur, y compris les frais de scolarité et les dépenses de subsistance, peuvent devenir insoutenables pour certains étudiants. Dans de tels cas, il est judicieux pour un étudiant de faire une pause dans ses études pour réévaluer ses objectifs et ses intérêts.

Le tout étant de se faire aider et de ne pas rester seul devant une telle situation. La famille est un réel soutien certes, mais les professionnels de l’orientation le sont d’autant plus. Ils aident à y voir plus clair et à manifester un intérêt pour des sujets, à monter des projets ou à découvrir des centres d’intérêts auxquels les étudiants n’auraient même pas pensé.

Et dans le monde, comment cela se passe ?

Aux États-Unis, de nombreux étudiants commencent leur éducation universitaire dans des community colleges, des établissements d’enseignement supérieur locaux et abordables, avant de transférer dans des universités. Le taux d’abandon universitaire est relativement élevé – même si des bourses existent [1] pour les étudiants français expatriés-, en partie en raison du coût élevé de l’enseignement supérieur et des dettes étudiantes. Les raisons de l’abandon comprennent souvent des difficultés financières, le manque de préparation académique et des questions de santé mentale.

A contrario, dans certains pays asiatiques comme la Corée du Sud et le Japon, la concurrence pour l’admission à l’université est intense et très sélective [2], ce qui peut créer une pression considérable sur les étudiants. Cependant, une fois admis, l’abandon est relativement rare, car la culture éducative met un fort accent sur la persévérance.

Dans des pays prônant le modernisme et l’autonomie comme l’Allemagne ou encore, l’Australie, de nombreux étudiants travaillent à temps partiel pendant leurs études universitaires pour financer leurs études et leurs frais de subsistance. Également, les Allemands ne s’inscrivent pas par année d’étude supérieure, mais par semestre d’étude supérieur [3]. Cela offre aux étudiants la possibilité de s’orienter différemment après une demi-année.

Il est important de noter que ces tendances varient considérablement d’une université à l’autre et d’un programme à l’autre, même au sein d’un même pays. Les politiques gouvernementales, le soutien aux étudiants et la culture éducative ont un impact significatif sur les taux d’abandon. Les pays mettent en place diverses mesures pour aider les étudiants à réussir, notamment des conseils en orientation, des bourses et des programmes de soutien académique.

Le coût est malheureusement important

De nombreux étudiants se trouvent engagés dans une voie universitaire par défaut, bien souvent en raison des coûts prohibitifs associés à certains cursus hors université, tels que les écoles de commerce ou une voie très spécialisée en école privée. Même avec des bourses, l’accès à ces institutions reste hors de portée pour de nombreux jeunes, les poussant ainsi à embrasser la voie universitaire par nécessité. De plus, certains se retrouvent dans cette situation par le simple fait de ne pas avoir été admis dans des cursus plus spécialisés, comme le BUT (Bachelors Universitaires de Technologie). Une fois à l’université, ces étudiants peuvent se sentir désenchantés, car le style d’enseignement et les programmes ne correspondent pas nécessairement à leurs aspirations. La fac devient alors la solution par défaut, mais cette inadéquation peut entraîner un décrochage académique, compromettant ainsi leur parcours éducatif et professionnel.

En résumé…

C’est très important de ne pas prendre cela comme un échec. L’année de « pause » peut être synonyme de bien-être, de projets enrichissants et d’aboutissement personnel. En effet, le passage de la première année d’études est un défi pour de nombreux étudiants, mais il est essentiel de reconnaître que ces difficultés peuvent être surmontées avec le bon soutien et l’orientation appropriée. En fin de compte, il n’est jamais trop tard pour ajuster son parcours éducatif en fonction de ses véritables passions et objectifs.

 

 

 

 

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